Alice au pays des merveilles passe par-delà le miroir dans un espace où son corps se dilate ou se rétracte suivant les portes qu’elle franchit, et où les horloges du temps sonnent l’éternel présent. 

 

Enfant, avec ma robe d’Alice, je racontais mes secrets aux fleurs de mon jardin. Mon chat Hercule souriait à mes grimaces. Je glissais sur l’herbe, coursant ma tortue. Sur ma balançoire, je volais dans les airs. Les cerises rouges écarlates teintaient mes lèvres et ornaient mes oreilles. 

 

Je tournoyais avec ma robe d’Alice, virevoltais, ondoyais, spiralais jusqu’à mon lit où je déposais mon corps épuisé de jouer dans cette immense cour de récréation qu’est la Vie. Le cœur vibrant, je poursuivais mes voyages d’Alice au-delà du monde physique, au-delà de la nuit. Reliée à ma corde de spéléologue, j’explorais d’autres mondes   et m’émerveillais des splendeurs des replis de l’univers ... jusqu’au tintement du réveil matinal. La petite luciole que j’étais avec ses robes de lumière s’étirait dans son lit pour retrouver sa robe de matière.

 

Mais, comme tout le monde, j’ai été confrontée aux tumultes de la vie et confrontée aussi à la mort. J’entendais toujours ma petite voix au loin mais mon chagrin et ma colère faisaient trop de bruit pour l’entendre me consoler et me guider. 

 

Malgré mon silence boudeur, elle a continué à me faire des clins d’œil et des tours de magie. Ainsi pendant que je faisais la tête aux mondes multidimensionnels d’Alice, la Vie n’a jamais cessé de dialoguer avec moi, parce que c’est impossible de faire taire la Vie. 

 

Ainsi, avec patience, la Vie m'a renvoyé le miroir de mes agitations grimaçantes. Jusqu'au jour où j'ai senti le flux d'amour de la Vie couler au plus profond de moi-même. Dans un éclat de rire complice, j’ai réappris à sourire à mon ange/enjeu et ainsi j’ai retrouvé le passage de la porte de la Vie... au-delà de mon miroir.

 

C’est pour que toutes les petites et grandes oreilles ne deviennent pas sourdes à leur chant que ce site et ces soins sont proposés.